jeudi 8 novembre 2018

Des options possibles pour l’autonomisation financière des organisations paysannes (OP) africaines.


Première partie
La question du financement de l’agriculture, secteur important de l’économie mondiale et des économies des pays en développement, notamment ceux de l’Afrique de l’ouest, demeure une préoccupation majeure. Longtemps financé en Afrique par l’interventionnisme des Etats jusqu’aux années 1980, le secteur agricole a connu un relâchement de l’intérêt qu’il a suscité depuis les indépendances. En effet, avec la libéralisation des économies amorcée par les Etats africains au cours des dernières décennies, les grandes filières agricoles tels que l’arachide, le coton, le riz…, bénéficiaires premières de ces financements, ont dû recourir aux banques, aux institutions de développement, aux projets….et récemment à la micro-finance pour survivre. Seulement, quelle que soit l’institution financière, considérée, lintervention se limite à quelques filières agricoles porteuses et sécurisées pour lesquelles, elles s’aventurent d’ailleurs avec grande prudence.
Les risques liés à l’agriculture, la taille des besoins des coopératives agricoles entre autres raisons, limitent les possibilités de financement qu’offrent les institutions bancaires et de micro finance (IMF). Ainsi, pour faire face à ces difficultés majeures de financement et concentrer leurs efforts en vue d’une meilleure rentabilisation de leurs activités, les coopératives agricoles se sont constituées en unions de coopératives, ou en faîtières selon les secteurs de production. Leur envergure, leur taille, leur organisation diffèrent d’un pays à un autre.
Quel que soit le type d’organisation professionnelle agricole, la question d’autofinancement demeure une préoccupation, et ce d’autant plus que les ressources financières se sont raréfiées  avec le désengagement des Etats, la méfiance des banques « formelles » et la faible capacité de refinancement des IMF. Au sein des coopératives de producteurs et de leurs faîtières des stratégies de financement se développent, prennent de l’ampleur et se diversifient. Cette réalité a conduit entre autre, à ladoption et au développement de l’horticulture devenus une activité à part entière, indépendante de la saisonnalité. Comme le dit A. Chohin Kuper : « De culture de subsistance, le maraîchage est devenu une réelle activité de diversification, offrant aux producteurs une perspective de revenus supplémentaires. Son expansion permettrait de financer et d'étendre les aménagements d'irrigation en augmentant la contribution financière des agriculteurs » (A. Chohin Kuper & al, 2002).
Plusieurs autres initiatives beaucoup plus réfléchies et bien structurées, ont également vu le jour au sein des organisations de certains pays de la sous-région dans le but de répondre à la question de lautofinancement des OP. Nous décrirons ici, le cas d’espèce de la Faîtière des Coopératives Maraîcres du Niger (FCMN). En effet, cette faîtière, pour réduire sa forte dépendance aux financements de partenaires financiers extérieurs a développé depuis les années 2012 diverses initiatives pour accroître sa capacid’autofinancement que nous allons décrire dans ce document. Pour ce faire, nous allons naturellement puiser dans la littérature existante pour enrichir cette travail de mémoire de master 2 mee en 2013 auprès de la FCMN et dont lapproche s’est appuyée sur des outils de la méthode qualitative de recherche en sciences sociales. Nous occulterons volontiers les questions de justification de l’intérêt du sujet pour mètre l’accent sur la description de la FCMN, l'analyse des expériences d’autofinancement que cette faîtière a pu mener afin d’en sortir des propositions applicables éventuellement applicables à toute OP.

Cette première partie, n'est qu'une introduction servant de justification sur la question.

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