lundi 25 mars 2019

Les inventions de Guema Concept : les incubateurs d'oeufs

La société Guema Concept développe plusieurs solutions technologiques innovantes pour améliorer les conditions de travail des producteurs agricoles, des éleveurs et des transformateurs des produits agricoles, le secteur le plus pourvoyeur d'emploi surtout en Afrique. A son actif, plusieurs machines et matériels : incubateurs d'oeufs, égreneuses, vanneuses, décortiqueuses ...  La société Agriculture - Innovations et Services en Afrique (AIS-Africa), aux trousses des initiatives innovantes en Afrique et partout dans le monde, a pu rencontrer et reçu du promoteur de Guema Concept de relayer l'information sur ses produits et inventions. 
Nous avons donc choisi de présenter aujourd'hui les incubateurs d'oeufs. Qu'en est-il? Qu'y a-t-il de disponible à Guema Concept? A quels prix? Voila les questions auxquelles nous apporterons des réponses dans ces lignes. 

Qu'en est-il?
Le plus simplement qui soit, un incubateur est un appareil destiné à faire éclore les œufs pour en sortir les poussins. Bref, une imitation de la couvaison et éclosion des oeufs par la poule. L'homme, par son ingéniosité est parvenu à étudier ce processus au point de mettre au point des machines pour le faire à la place de la poule : les incubateurs. Ils simulent la couvaison en maintenant ceux-ci dans des conditions de température et d'humidité constante pendant les 21 jours que prend la poule pour faire éclore ses oeufs.

Qu'y a-t-il de disponible à Guema Concept?
A Guema Concept, on distingue les incubateurs automatiques de la gamme GX sont spécialement conçus par l’entreprise pour obtenir, par un simple fonctionnement, des prestations d'incubation optimales aussi bien à charge complète qu'à petits lots avec cycle hebdomadaire. Elles sont dotées d'un dispositif de retournement automatique des œufs au moyen des paniers spéciaux avec berceaux pouvant contenir tous les types d’œufs.   
Un hublot situé sur la porte permet une vision parfaite à l’intérieur de la couveuse et l'éclairage intérieur permet de contrôler les œufs en phase d'éclosion en évitant d'ouvrir la porte.   
La centrale électronique avec afficheur à cristaux liquides rétroéclairé permet de gérer, avec une très grande simplicité d’utilisation la température et l'humidité.  
Les couveuses GX, sont ventilées. Le changement d'air approprié avec l'expulsion conséquent du gaz carbonique se fait au moyen de trous d'aération spécifiques.  
Ces couveuses d’une contenance de 70 à plus de 1 000 œufs sont dotées d'un compartiment incubation et éclosion combinée, sont conçues pour effectuer un travail à charges hebdomadaires suivie d'un cycle hebdomadaire d'éclosion.   
La gamme GX de 70 à 210 œufs fonctionne aussi au système solaire

Quels prix? 
Les prix des incubateurs diffèrent selon leur capacité. En effet, on distingue des incubateurs  de : 
  • 70 oeufs à 210 000 FCFA
  • 140 oeufs à 280.000 FCFA
  • 490 oeufs à 595 000 FCFA
  • 630 oeufs à 715000 FCFA.   

S'il est plus aisé de produire les incubateurs de moindre capacité, il 'est plus compliqué pour ceux de grandes capacités. Autant dire pour que les commandes, il faut envisager un minimum pour la production.
Pour tout besoin, contactez-nous par mail : info.ais.2019@gmail.com ou touchez directement Guema Concept au mail : 
guemambantana@yahoo.fr

vendredi 22 mars 2019

Le Wassa - Wassa, le Couss-Couss d'igname

Très prisé au Togo et dans certains pays d'Afrique de l'Ouest, le Wassa Wassa est un couscous traditionnel produit à partir de l'igname séchée.
Wassa Wassa, Made in Togo
Depuis quelques mois, ce produit est produit et distribue par la société WiniFrams du Togo. Un produit dont la nature bio ne fait aucun doute et dont la qualité nutritionnelle n'est plus à démontrer.
Un pas de grand, réalisé sur l'innovation séculaire que nos prédécesseurs avaient tracé en transformant l'igname en cossettes, puis en couss-couss. En effet, il a certainement fallu, à un moment donné, que nos prédécesseurs de trouver solution à la pourriture de leur igname. Ce qui les aurait orienter vers le pelage et le séchage de l'igname puis au couss-couss.
Bon vent à WiniFarms que nous approcherons très prochainement pour plus de détails sur ce produit Made in Togo et les modalités de partenariat pour la commercialisation.

De grands pas dans l'innovation pour l'agriculture africaine

L'agriculture africaine a encore à se sortir des chantiers battus. Parmi les moins mécanisées, les moins équipées et les moins accompagnées, cette agriculture peine à se positionner dans la scène mondiale. Déjà qu'elle peine à s'auto-suffire et s'autofinancer, elle demeure déjà aussi bien au niveau local, national que région, une préoccupation majeure dans la mesure où elle contribue pour plus de 80% dans le PIB de nombre de pays et emploie le plus de mains d'oeuvre. 

L'agriculteur africain souffre de n'avoir pas su trouver les solutions aux difficultés qui constituent des freins au développement de son activité et partant à l'amélioration de son bien-être. Dans son état actuel, la production agricole africaine est autant un problème que la récolte et les travaux post-récoltes. 
Décortiqueuse d'Egoussi

Broyeuse de courges
Toutefois, des initiatives se profilent, des individus conscients de cette situation tentent d'apporter un temps soit-il peu, des solutions aux difficultés que rencontre l'agriculture africaine notamment dans les activités de récolte et post-récolte qui incombent souvent aux femmes. En effet, les femmes contribuent de façon significative à la production dans les petites exploitations en Afrique (60 à 70%) selon certaines acteurs du domaine.
Hacheuse de Gombo
Afin de réduire la pénibilité de leurs efforts, la société Guema Concept développe depuis les années 1990 des technologies innovantes : des Batteuses-vanneuses, des Incubateurs d’œufs, des batteuses et des Broyeuses de courges. La gamme des produits est variée. Voir les images.

Incubateur d'oeufs

Installée dans la ville de Sokodé, la société Guema Concept du promoteur Guéma a à son actif plusieurs solutions pour amoindrir les efforts des producteur, aussi bien dans la production que dans les travaux post-récoltes. 


Séchoir de contenance 50 à 70kg

Nos prochaines parutions seront consacrées à chaque machine, leur utilisation, les prix et les performances. Pour tout besoin, vous pouvez contacter directement Guema Concept ou nous écrire au mail : info.ais.2019@gmail.com, ou au tel : +228 90 35 72 87  // +229 98 76 18 36

mardi 11 décembre 2018

Des expériences innovantes d’autofinancement par des organisations paysannes (OP)

Introduction

Cet article vient à la suite de celui du 8 novembre intitulé "Des options possibles pour l'autonomisation financière des organisations paysannes (OP) Africaines", article dans lequel j'abordais globalement la problématique du financement de l'agriculture en Afrique. De l'expérience que j'ai eue avec la FCMN-Niya du Niger, je peux enfin m'assurer de la capacité de certaines pratiques que les organisations paysannes peuvent utiliser pour accroître leur capacité d'auto-financement. Ceci, est d'autant plus important qu'il s'agit de l'une des pistes pour réduire la dépendance de ces OP des financements de partenaires extérieurs. Avant d'aborder l'exemple de la Vente/Commande Groupé, il s'avère important de définir ce que c'est que la capacité d'autofinancement (CFA) et donner une justification de la nécessité d'une CAF importante pour une OP.

De quoi s'agit-il quand on parle de capacité d'auto-financement?



La CAF correspond à l’ensemble des ressources financières générées par les opérations de gestion d'un établissement, d'une structure ou d'une entreprise et dont il/elle pourrait disposer pour couvrir ses besoins financiers. Elle représente pour une entité donnée, les liquidités potentielles dégagées par son activité courante au cours de la période considérée. Wikipedia, précise qu'il s'agit d'un terme  comptable qui désigne la somme du bénéfice net et de ce qu'on appelle les "charges non-décaissées" (dotations aux amortissements et provisions pour risques et charges futures). Elle est différente du Cashflow qui est en fait un flux de trésorerie pour des raisons de temporalité. Des informations plus utiles et plus détaillées sur la CAF, notamment les méthodes de calcul sont disponibles dans le lien suivant : http://www.e-conomic.fr

Pourquoi disposer d'une CAF importante?

La capacité d’autofinancement (CAF) est utilisée pour investir ou augmenter le fonds de roulement, mais aussi pour rembourser des emprunts ou épargner. Pour une entreprise avec actionnaires, elle peut servir également à verser des dividendes aux actionnaires. Pour récapituler, une capacité d'autofinancement (CAF) importante permettrait donc de :
  • Financer l’activité courante de l’entité (entreprise ou organisation),
  • Verser les dividendes aux actionnaires pour le cas d'un entreprise,
  • Réaliser des investissements dans le but de développer l’activité de l'entité,
  • Rembourser les emprunts et les dettes afin d'assurer l’indépendance de l’entreprise ou de l'OP
Ceci dit, nous vous présenterons ici, la Vente ou la Commande Groupée, une stratégie qui peut être très utile pour renforcer la CAF pour toute entité, mais surtout pour les organisation paysannes (OP).

Vente/Commande Groupée

Pourquoi acheter ou vendre groupé? De quoi s'agit-il vraiment? Telles sont les question auxquelles nous répondrons pour vous vous aider à cette stratégie de renforcement de la capacité d'autofinancement.
La vente groupée peut-être simplement définit comme une mise collective d'un produit sur le marché. Pour la commande, c'est bien pareil : une opération collective de commande d'un produit. Le système collectif de mise en marché de produits agricoles" ou "la vente groupée".
La commande ou la vente groupée se justifie du fait de la multitude de difficultés liées aux prix des produits à commander trop chers, ou des produits à vendre dont les prix sont trop bas. Ce qui est souvent le cas de certains types
d'intrants spécifiques et souvent non disponibles sur les territoires des organisations paysannes qui en ont besoin. Quant aux produits à vendre, il s'agit souvent des produits abondants et dont le prix de vente est trop bas.
Dans les deux cas, bien souvent, les OP ou les producteurs se retrouvent avec des coûts de commande ou de mise sur le marché trop élevés qu'ils ne supporter par un seul. C'est dans cette optique que la vente / commande groupée apparaît comme une piste sérieuse de solution. Mais sa mise en œuvre nécessite une étroite collaboration entre divers acteurs.

L’organisation de la vente ou commande groupée

La mise en place d'une vente ou commande groupée nécessite la collaboration d'au moins trois acteurs dont les rôles à jouer sont complémentaires. Il s'agit de :
  • l'organisation paysanne qui a besoin des produits à commander ou qui disposent de produits à mettre sur le marché ;
  • l'institution financière (banque ou microfinance) qui a pour rôle d'apporter un appui financier au processus ;
  • le fournisseur/acheteur qui a pour rôle de fournir les produits à acheter ou d'acheter les produits de l'OP ou des producteurs.
Dans certains cas, une tierce organisation ONG ou Association, ou encore l'Etat peut intervenir pour servir de facilitateur, accompagnateur ou de garant du processus. Ce dernier a pour rôle de mettre en confiance les différents acteurs impliqués dans le partenariat pour la mise en place de la vente ou de la commande groupée.

vendredi 16 novembre 2018

Le jardin de Momba à Siou - Togo

Le nom de Siou rime avec celui de grands noms tels que K. DADJO, G. BAWARA, G. TAAMA pour ne citer que ceux-la. Mais Siou, c'est aussi le lieu d'activités diverses, menées par des individus dont la vision dépasse souvent celle de la plupart. Parlons de Momba...contre toute attente, ce jeune homme dans la quarantaine a cessé de produire à l'ancienne et s'est lancé dans la production maraîchère. Ici, et pour cette fois, je ne présenterai que des images prises personnellement, pour avoir visité son site. Dans les prochaines je le présenterai avec plus de détails et là avec bien sûr ses apports pour les détails.
Siou, c'est 12 petits Km à l'est de Niamtougou, dans la région de la Kara au nord du Togo : la vie y est belle, dominée par une ruralité spécifique et rythmée par une vivacité sans précédent de ses natifs. Les danses au clair de Lune, la communauté, la solidarité et le vivre ensemble font de ce terroir un havre idéal de vie. Momba est né et grandi  là, dans la chaleur des siens et l'amour de la vie qu'ils y mènent.


Dans l'âme de ce jeune, autrement était possible : profiter de la rivière Dago'o (Binah) pour produire, non pas comme ses parents et ses contemporains, mais avec sa marque de différence. 
 A priori, produire rien que des produits maraîchers pourrait jeter l'initiateur dans une dépendance alimentaire dans une partie du pays où chacun produit d'abord pour sa subsistance. Le pari de Momba, est bien une innovation. Il a puisé dans la connaissance qu'il a de sa période et des ses pairs, chercher en dehors de ce terroir comment produire  de la valeur ajoutée dans un cadre où tout semblait figé, statique.
Les prochains postes à son propos nous édifiera davantage.

mercredi 14 novembre 2018

Goliath, le poulet Géant d'Afrique



Depuis 2011, l’ONG Tomorrow Is Mine (TIM) dont le siège est à Abomey-Calavi travaille à la vulgarisation d’une race de poulet local appelé « Goliath » par les uns et « poulet bicyclette géant » par les autres.

  • Goliath, parce qu’il atteint en espace de trois mois un poids moyen de 2,5 kg. 
  • Poulet bicyclette géant, parce qu’il est un poulet local, il n’est pas importé, il se comporte comme tout poulet bicyclette (qui sont très dynamiques) et mange pratiquement tout sur leur passage ; 
  • Géant parce qu’il atteint un poids moyen de 2,5 kg en espace de trois mois. 
Suivez plutôt le lien ci-dessous pour en savoir davantage :  http://www.agrobenin.com/long-tomorrow-is-mine-tim-et-son-poulet-local/

jeudi 8 novembre 2018

Des options possibles pour l’autonomisation financière des organisations paysannes (OP) africaines.


Première partie
La question du financement de l’agriculture, secteur important de l’économie mondiale et des économies des pays en développement, notamment ceux de l’Afrique de l’ouest, demeure une préoccupation majeure. Longtemps financé en Afrique par l’interventionnisme des Etats jusqu’aux années 1980, le secteur agricole a connu un relâchement de l’intérêt qu’il a suscité depuis les indépendances. En effet, avec la libéralisation des économies amorcée par les Etats africains au cours des dernières décennies, les grandes filières agricoles tels que l’arachide, le coton, le riz…, bénéficiaires premières de ces financements, ont dû recourir aux banques, aux institutions de développement, aux projets….et récemment à la micro-finance pour survivre. Seulement, quelle que soit l’institution financière, considérée, lintervention se limite à quelques filières agricoles porteuses et sécurisées pour lesquelles, elles s’aventurent d’ailleurs avec grande prudence.
Les risques liés à l’agriculture, la taille des besoins des coopératives agricoles entre autres raisons, limitent les possibilités de financement qu’offrent les institutions bancaires et de micro finance (IMF). Ainsi, pour faire face à ces difficultés majeures de financement et concentrer leurs efforts en vue d’une meilleure rentabilisation de leurs activités, les coopératives agricoles se sont constituées en unions de coopératives, ou en faîtières selon les secteurs de production. Leur envergure, leur taille, leur organisation diffèrent d’un pays à un autre.
Quel que soit le type d’organisation professionnelle agricole, la question d’autofinancement demeure une préoccupation, et ce d’autant plus que les ressources financières se sont raréfiées  avec le désengagement des Etats, la méfiance des banques « formelles » et la faible capacité de refinancement des IMF. Au sein des coopératives de producteurs et de leurs faîtières des stratégies de financement se développent, prennent de l’ampleur et se diversifient. Cette réalité a conduit entre autre, à ladoption et au développement de l’horticulture devenus une activité à part entière, indépendante de la saisonnalité. Comme le dit A. Chohin Kuper : « De culture de subsistance, le maraîchage est devenu une réelle activité de diversification, offrant aux producteurs une perspective de revenus supplémentaires. Son expansion permettrait de financer et d'étendre les aménagements d'irrigation en augmentant la contribution financière des agriculteurs » (A. Chohin Kuper & al, 2002).
Plusieurs autres initiatives beaucoup plus réfléchies et bien structurées, ont également vu le jour au sein des organisations de certains pays de la sous-région dans le but de répondre à la question de lautofinancement des OP. Nous décrirons ici, le cas d’espèce de la Faîtière des Coopératives Maraîcres du Niger (FCMN). En effet, cette faîtière, pour réduire sa forte dépendance aux financements de partenaires financiers extérieurs a développé depuis les années 2012 diverses initiatives pour accroître sa capacid’autofinancement que nous allons décrire dans ce document. Pour ce faire, nous allons naturellement puiser dans la littérature existante pour enrichir cette travail de mémoire de master 2 mee en 2013 auprès de la FCMN et dont lapproche s’est appuyée sur des outils de la méthode qualitative de recherche en sciences sociales. Nous occulterons volontiers les questions de justification de l’intérêt du sujet pour mètre l’accent sur la description de la FCMN, l'analyse des expériences d’autofinancement que cette faîtière a pu mener afin d’en sortir des propositions applicables éventuellement applicables à toute OP.

Cette première partie, n'est qu'une introduction servant de justification sur la question.

Rechercher dans ce blog